Les femmes ou les Échecs ?
Capablanca, comme il le recommanda à son fils, ne buvait ni ne fumait, mais c’était un noctambule impénitent, aimant la bonne compagnie, féminine en particulier. Il fut considéré comme l’un des hommes les plus sexy au monde, avec des stars de cinéma comme Rudolph Valentino. Il a justifié la plupart de ses défaites avec l’excuse qu’il avait été absorbé par une femme. Quand il perdit contre Tarrasch à Saint-Pétersbourg, en 1914, on a supposé qu’il était passé directement du lit de l’épouse du grand-duc à l’échiquier. La faute de sa défaite contre Alekhine en 1927 revient à de trop nombreuses et jolies ballerines avec lesquelles il s’était diverti.
Capablanca, le latin lover, était bien connu tant pour ses victoires échiquéennes que sur l’oreiller. Et aussi pour ses coups de canif à son contrat de mariage. Au cours du tournoi de Karlsbad de 1929, fier d’une nouvelle conquête, il arrive au tournoi avec la jeune femme, l’invitant à assister à la partie. Malheureusement pour notre Don Juan cubain, son épouse voulant lui faire une petite surprise débarque tout droit d’Amérique ! Apercevant sa régulière, notre chaud latin se trouble, gaffe au neuvième coup, perd une pièce puis la partie contre Saemisch ! Moralité : les femmes ou les Échecs, il faut choisir !