Les échecs ont le vent en poupe… mais vers quel port ?

Longtemps perçus comme une discipline élitiste ou cérébrale, les échecs sont en train de franchir une barrière psychologique. C’est une bonne nouvelle… mais ne nous trompons pas : cette embellie ne se traduit pas automatiquement par une hausse des effectifs dans les clubs. Les échecs séduisent un public de plus en plus large notamment en ligne, mais c’est depuis la sortie du confinement qu’un tournant s’est amorcé : beaucoup de joueurs souhaitent désormais sortir du virtuel, se rencontrer, échanger, partager une partie autour d’un café sans pour autant se lancer dans le rythme exigeant de l’entraînement ou des tournois homologués.

Le projet Chessbar illustre bien ce besoin : des rencontres autour du jeu, dans une ambiance libre et détendue, loin des contraintes de l’entraînement ou du classement. Il appartient aux clubs de ne pas rester attentistes, mais de proposer des passerelles, soirées jeux, tournois amicaux, café-échecs, animations dans l’espace public… C’est en multipliant ces moments de rencontre que nous pourrons créer du lien et, peut-être, donner envie à ces amateurs de franchir un jour le pas vers la pratique en club.

À l’Échiquier Bisontin, nous croyons à cette hybridation des pratiques : accueillir les joueurs là où ils en sont, sans les forcer à entrer dans un moule, et leur offrir des occasions de progresser s’ils en ont envie. Les échecs n’ont jamais été aussi populaires : à nous d’en faire une chance pour faire grandir nos clubs autrement, dans la convivialité, la diversité et l’ouverture.