Leçon 26 : Les mats plus complexes

Introduction

Remontons aux confins du VIe siècle, à l’époque du Chaturanga, l’ancêtre du jeu d’échecs moderne, où la capture du roi sonnait le glas de la partie. Vers la fin du VIIIe siècle, les Perses ont insufflé une nouvelle dimension en introduisant le concept de l’annonce de la menace pesant sur le roi adverse, évitant ainsi des fins de parties abruptes. Les règles se sont par la suite adaptées pour proscrire toute capture directe du roi ou laissé sous la menace. Le roi était désormais intouchable, et la partie se concluait lorsqu’un joueur, dont le roi était menacé, ne pouvait plus s’esquiver, se retrouvant ainsi en échec et mat.

Ce jeu, originaire de l’Inde, a voyagé jusqu’en Occident, transmis par les Arabes à la fin du Xe siècle. Jusqu’au XVIIe siècle, la victoire pouvait également s’obtenir en capturant toutes les pièces adverses à l’exception du roi. Cependant, l’élégance du mat prit le dessus, reléguant la victoire par l’annihilation des défenses adverses dans l’oubli.

L’expression « échec et mat » tire ses racines du persan as-sāh māt(a), se traduisant par « le roi (du jeu d’échecs) est mort », une formulation dérivée du persan sāh māta شاه مات, signifiant « le roi est mort ». Néanmoins, une confusion entre le persan mata « mort » et mat « étonné » aurait eu lieu. Ainsi, Shah mat pourrait plutôt se traduire par « le roi est sans défense », une étymologie collant davantage au jeu, où le roi n’est pas tué sur l’échiquier, mais se rend (le joueur couche la pièce) lorsque la partie est perdue.

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Un roi de l’ile de Lewis

 
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