Échecs canailles
Si au Moyen-Âge, le jeu d’échecs offrait un espace de rencontre pour la jeunesse aristocratique, fournissant « un alibi pour les amoureux d’une rencontre dans l’intimité des jardins et des boudoirs, où ils pouvaient s’entraîner à leurs sentiments autant qu’à la pratique du jeu¹ », ce coffret évoque les aventures amoureuses et échiquéennes plus triviales du fils prodigue.
Voilà notre jeune homme en caleçon qui a perdu jusqu’à sa chemise en jouant aux échecs avec une prostituée. Sans le sou, il est alors chassé du prostibulum par la femme de mauvaise vie. N’oublions pas que dans ce XIVe siècle, le jeu d’échecs commençait à se démocratiser, quittant les maisons nobles pour s’encanailler dans les tripots. Se jouant pour quelque temps encore avec les dés, les parties pouvaient être intéressées par de grosses mises d’argent.
¹ Marilyn Yalom, Birth of the Chess Queen (Harper Collins 2004).