Dice Chess
Le jeu d’échecs trouve ses origines dans le Chaturanga indien du VIe siècle, où les dés introduisaient un élément de hasard pour déterminer les déplacements. Cet usage disparut peu à peu en Orient et en Occident au profit de la réflexion pure, bien que dans certaines tavernes médiévales, les dés aient longtemps servi à jouer, parfois avec des enjeux d’argent. Dice Chess s’inscrit dans cette tradition historique en réintroduisant le hasard, combinant stratégie et surprises pour offrir une expérience ludique moderne, héritière des premières formes du jeu.
Les règles traditionnelles de l’échec, de l’échec et mat, ou du pat ne s’appliquent pas : le roi peut rester en échec ou se déplacer en passant par des cases attaquées. Avant chaque tour, le joueur lance les trois dés pour déterminer quelles pièces il doit déplacer. Chaque dé correspond à un type de pièce spécifique (pion, cavalier, fou, tour, dame ou roi). Le joueur doit effectuer jusqu’à trois déplacements par tour, dans la mesure du possible, en utilisant les pièces indiquées par les dés. Le roque est possible si le roi et la tour concernés n’ont pas encore été déplacés et sont indiqués par les dés, et qu’aucune pièce ne se trouve entre eux. Lorsqu’un pion atteint la dernière rangée, il doit être promu en cavalier, fou, tour ou dame. Identique aux échecs classiques, la prise en passant peut se réaliser si le pion capturé a avancé de deux cases et atterrit à côté du pion capturant, et si ce dernier est indiqué par le dé. La capture doit être effectuée immédiatement après le déplacement du pion adverse.
Dice Chess combine stratégie et chance : les dés imposent quelles pièces peuvent bouger, mais le joueur conserve la liberté de planifier ses déplacements pour optimiser ses coups et atteindre l’objectif de capturer le roi adverse¹. Cette combinaison rend chaque partie imprévisible et dynamique, tout en conservant l’essence stratégique du jeu d’échecs.
¹ Retour aux sources, la prise du roi, dans les premières versions du jeu, existait, notamment dans le chaturanga indien, ancêtre du shatranj pratiqué dans le monde islamique médiéval. Dans cette version, la victoire était obtenue en capturant le roi ennemi, une pratique qui a perduré jusqu’au Moyen Âge. Dans le monde islamique, cette prise était considéré comme peu élégante ainsi, cette règle a été progressivement abandonnée au profit de la règle moderne de l’échec et mat pour offrir une conclusion plus raffinée et stratégique au jeu. Par ailleurs, dans les sociétés médiévales, la capture du roi pouvait être perçue comme une fin brutale et difficilement concevable.