Coordination dans le développement
Souvent, maximiser le potentiel d’une pièce est bénéfique, mais il est important de prendre en compte que cette amélioration peut parfois entraver la performance d’une autre. Malgré la présence de sa majesté sur l’échiquier, notre jeu fonctionne sur des valeurs républicaines, la liberté de mouvement des pièces est prépondérante, mais pas au détriment de celle des autres. Chaque pièce, en assurant sa propre liberté, doit respecter la liberté des autres pièces. Nous ne pourrons rien obtenir sans cette liberté partagée ! Autrement dit, ce qui favorise une pièce ne garantit pas nécessairement un avantage pour l’équipe dans son ensemble. Il est essentiel de trouver un équilibre entre le développement individuel et la coordination globale des pièces et des pions. Une amélioration pour une pièce spécifique peut parfois entraîner des conséquences négatives pour l’ensemble de votre position.
Dans cette position les Blancs ont le trait. C’est le moment de développer le cavalier pour mettre les tours en relation (c’est-à-dire sans aucunes autres pièces entre elles) : Nf3 ou Nbd2 ? La case c3 est la case naturelle pour le cavalier de la Dame, il y sera plus actif et plus proche du centre. Mais il restreindra l’action du Bb2 et sa pression exercé sur le pion e5. De plus, la Ra1 s’installera certainement en c1 sur la colonne semi-ouverte et sera gênée par la présence du cavalier en c3. L’option Nbd2 est sans doute le meilleur coup de développement, ne limitant pas le fou et sautant prestement en c4 pour se coordonner à l’attaque du pion e5.
Harmonie des pièces : Assurez-vous que toutes vos pièces fonctionnent ensemble de manière cohérente. Évitez de favoriser une pièce au détriment des autres. Une coordination efficace des pièces est souvent plus importante que le développement individuel.